Alger protège la famille Assad et les criminels de guerre syriens
Des membres de la famille du président syrien Bachar al-Assad et des responsables syriens de haut rang ont fui en Algérie à la suite de l’effondrement de son régime, selon une source Syrienne de bonne foi, et corroborée par le journaliste d’investigation Amir Boukhors (alias Amir DZ) le 12 décembre 2024.
Des membres de la famille du président syrien Bachar al-Assad et des responsables syriens de haut rang se trouvent à l’hôtel Aurassi à Alger.
Le groupe aurait quitté la ville natale ancestrale d’Assad, Qardaha, pour se rendre au Liban avant d’atteindre l’Algérie sous de strictes mesures de sécurité. Amir Boukhors a déclaré que l’opération avait nécessité une coordination logistique importante pour assurer leur sécurité, y compris une protection renforcée à Alger, à l’heure où nous écrivons, deux hauts responsables militaires proches de Bachar al-Assad, ayant fui la Syrie, se trouvent actuellement à l’hôtel Aurassi à Alger.
Alger Veut Offrir l’Asile à un Fugitif du FBI et Criminel de Guerre
Le général Jamil Hassan, directeur du renseignement aérien syrien, est actuellement au Liban et est en négociation avec le renseignement algérien pour soumettre une demande d’asile en Algérie. Selon nos sources, le régime militaire d’Alger avec Abdelmadjid Tebboune examinent la possibilité de donner suite à la demande d’asile, et si le général sera transféré en Algérie pour rejoindre ses collègues fugitifs qui se cachent déjà dans le pays.
Le régime militaire d’Alger veut offrir l’asile à Jamil Hassan, fugitif recherché par le FBI et sous mandat d’arrêt international pour crimes de guerre, inscrit sur les listes de sanctions de plusieurs pays pour crimes de guerre et répression violente en Syrie.
Un mandat d’arrêt a été délivré à l’encontre de Jamil Hassan par un tribunal allemand en juin 2018, suivi de sa condamnation par un tribunal français en mai 2024 et de sa mise en accusation par les États-Unis en décembre 2024, où il est désormais recherché par le FBI. Hassan figure sur les listes de sanctions de nombreux pays et entités internationales, dont l’Australie, la Suisse, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon, la Belgique, l’Union européenne et Monaco, pour son implication dans la répression violente et les crimes contre les civils pendant son mandat à la tête des services de renseignement de l’armée de l’air syrienne. Le Liban a également reçu une notice officielle d’Interpol demandant à ses autorités judiciaires et de sécurité de le placer en détention.
Le régime militaire d’Alger veut offrir l’asile à Jamil Hassan, fugitif recherché par le FBI et sous mandat d’arrêt international pour crimes de guerre, inscrit sur les listes de sanctions de plusieurs pays pour crimes de guerre et répression violente en Syrie. En échange, Alger voudrait le débriefer et bénéficier de son retour d’expérience dans le “terrorisme défensif d’état”, afin de garantir sa propre survie. |
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Sa fiche sur le site du FBI, décrit Jamil Hassan comme haut responsable des services de renseignement du gouvernement syrien, est recherché pour son implication présumée à commettre des crimes de guerre en infligeant des traitements cruels et inhumains à des détenus civils sous son contrôle, y compris des citoyens américains, au cours de la guerre civile syrienne. Hassan est accusé de conspiration pour les crimes présumés commis dans les installations de détention de l’aéroport militaire de Mezzeh (prison de Mezzeh), près de Damas, en Syrie.
Le régime militaire d’Alger voudrait débriefer Jamil Hassan en échange de sa protection. Les principaux points selon le debriefing et son aide pour la récupération des archives du renseignement Syrien après avoir échoué à soudoyer le nouveau leadership. La fuite de certains a mené à l’incrimination de Chafik Mesbah et de Mohamed Mediene de crime de guerre en Syrie. Le débrief complet de Jamil Hassan de ce qui s’est passé et ce qui a mené à la chute d’Assad pour mieux aider à comprendre ce qui s’est passé, tirer les leçons et anticiper afin d’éviter sa propre implosion. Son assistance en Algérie et ses conseils aussi au régime militaire d’Alger notamment dans un retour d’expéreince dans les techniques de contre-révolution et de terrorisme défensif.
Moscou Redéploie les Criminels de Guerre Syriens en Libye et en Algérie
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a révélé que l’armée russe avait transféré des dizaines d’officiers supérieurs de l’ancienne armée syrienne vers une base russe en Afrique du Nord, faisant allusion à la Libye, où Moscou possède des bases militaires dans la région orientale. Ces transferts ont eu lieu en deux vagues: La première vague a eu lieu le 8 décembre, lors de la chute du régime et de la fuite de Bachar el-Assad. Elle a impliqué des dizaines d’officiers supérieurs des services de renseignement, des chefs militaires et des personnalités influentes de l’État, y compris des individus sanctionnés par les États-Unis et l’Union européenne. La deuxième vague a eu lieu le 13 décembre, lorsque des officiers supérieurs ont été transférés à bord d’un avion cargo militaire russe. Un pic du du nombre de vols russes de la Syrie vers la base du désert libyen. Les données des des vols analysées par nos soins, montrent plus d’un vol par jour depuis la mi-décembre, effectué par les avions de transport Antonov AN-124 de Moscou, ainsi que par des avions Ilyushin IL-76, Hmeimim à al-Khadim, une base près de Benghazi dans l’est de la Libye.
Le principal but stratégique de Moscou est de trouver une nouvelle plateforme d’escale pour sa présence militaire en Afrique et un moyen de maintenir sa présence militaire en Méditerranée. |
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Le principal but stratégique de Moscou est de trouver une nouvelle plateforme d’escale pour sa présence militaire en Afrique et un moyen de maintenir sa présence militaire en Méditerranée. Pendant près d’une décennie, la base aérienne de Hmeimim et l’installation navale de Tartus sur la côte syrienne ont servi ces deux objectifs. Hmeimim a été la plaque tournante des opérations mercenaires russes en Afrique, d’abord en République centrafricaine, puis au Soudan, en Libye, au Mali et au Burkina Faso. Une vidéo analysée par nos soins montre qu’au moins l’un des avions arrivés récemment à Al-Khadim s’est dirigé vers Bamako, au Mali, où la Russie a récemment supplanté l’influence française de longue date.
Les Russes ont aussi un pied à terre à Al-Khadim depuis plusieurs années. Il fournissent des combattants mercenaires et des armes pour soutenir le général Khalifa Haftar, le dirigeant autoproclamé d’une grande partie de l’est de la Libye. L’organisation d’investigation All Eyes on Wagner a rapporté au début de l’année qu’un complexe sécurisé avait été construit près de la base pour le personnel russe en transit vers d’autres parties de l’Afrique. Un vice-ministre russe de la défense, Yunus-Bek Yevkurov, s’est rendu à plusieurs reprises en Libye pour consolider les liens avec Haftar au cours des deux dernières années. Cette relation pourrait s’approfondir si la marine russe envisage un port sous le contrôle de Haftar comme alternative à son installation de Tartous, en Syrie.
Vue rapprochée des hangars et de la base d’al-Khadim le 28 décembre.
Le but stratégique pour l’Algérie s’agit de tirer les leçons de la chute du régime d’Assad et de ses « erreurs » afin d’éviter sa propre chute, de tirer parti de l’expertise militaire syrienne dans le cadre d’une éventuelle stratégie de “terrorisme défensif” -que nous prédisons pour 2025-, afin d’éviter l’effondrement imminent du régime militaire d’Alger.
Le Liban Comme Hub d’Exfiltration des Figures Clés du Régime d’Assad
Des rapports corroborants provenant de sources libanaises ont mis en évidence un schéma plus large d’évasion de responsables syriens vers le Liban, facilité par le Hezbollah et des membres corrompus de la Direction générale de la sécurité libanaise. Ces responsables syriens auraient traversé les points frontaliers de Masnaa et Hermel à bord de véhicules portant des plaques d’immatriculation libanaises fournies par le Hezbollah. Cet exode a suscité une controverse à Beyrouth, alimentant les craintes que le Liban serve de refuge pour les loyalistes d’Assad, avec des répercussions potentielles, notamment le risque d’une action militaire israélienne.
Parmi les figures importantes ayant fui figure Ali Mamlouk, l’ancien chef du Bureau de la sécurité nationale en Syrie et un des principaux architectes de l’appareil de renseignement du régime d’Assad. Connu pour son rôle dans la répression massive durant la guerre civile syrienne, Mamlouk était un proche confident de Bachar al-Assad et a joué un rôle clé dans le maintien de l’emprise du régime par des opérations de renseignement brutales. Mamlouk, qui fait face à des sanctions internationales et des mandats d’arrêt pour son implication dans des crimes de guerre, aurait coordonné sa fuite sous la couverture de mouvements facilités par le Hezbollah au Liban. Voici les images montrant l’évasion d’Ali Mamlouk, chef des services secrets syriens et conseiller en sécurité du président Assad, à bord d’un bateau pneumatique.
Plaques d’immatriculation libanaises utilisées par les services syriens
À Beyrouth, des hôtels de luxe comme le Phoenicia et le Mövenpick auraient accueilli des membres clés de la famille Assad et leurs proches. Parmi les noms cités figurent Ghada Adib Mhanna, tante par alliance d’Assad et mère de l’homme d’affaires influent Rami Makhlouf, ainsi que Khaled Qaddour, un homme d’affaires lié à Maher al-Assad, frère du président.
La chute d’Assad fait suite à une offensive décisive des rebelles syriens qui a mis fin à 13 ans d’impasse dans la guerre civile. L’effondrement a également contraint l’Iran à évacuer des milliers de ses troupes stationnées en Syrie. Les analystes régionaux mettent en garde contre les dynamiques changeantes qui pourraient entraîner davantage d’instabilité au Liban et dans les pays voisins de la Syrie.
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