Déclaration des experts des Nations Unies sur le cas de la poétesse Djamilah Ben Touiss

Les experts des Nations Unies ont publié, ce lundi 30 septembre 2024, une déclaration de presse concernant le cas de la poétesse algérienne Djamilah Ben Touiss, qui a participé au mouvement populaire. Cette déclaration fait suite à une lettre de responsabilité envoyée par les experts au gouvernement algérien en juillet dernier, à laquelle ils n’ont reçu aucune réponse.

Position des experts des Nations Unies

Les experts ont appelé à annuler le jugement rendu contre la poétesse Djamilah Ben Touiss et à la blanchir de toutes les accusations portées contre elle, en soulignant que la peine de prison de deux ans et l’amende de 100 000 dinars algériens étaient le résultat de sa participation au mouvement. Ils ont confirmé que les accusations portées contre elle étaient directement liées à l’exercice de son droit à la liberté d’expression, notamment à l’expression artistique.

Critiques des politiques du gouvernement algérien

Les experts ont critiqué les pratiques du gouvernement algérien visant à faire taire le mouvement de protestation par le biais de détentions arbitraires et de la rétention de personnes qui s’expriment librement, en notant que le procès de Ben Touiss s’inscrit dans le cadre de lois qui restreignent la liberté d’expression et de réunion en Algérie.

Contexte de l’affaire

Djamilah Ben Touiss a participé au mouvement populaire algérien à travers ses poèmes nationaux, qui ont été adoptés par les manifestants et largement partagés sur les réseaux sociaux. La poétesse a été confrontée à des accusations graves liées à la mise en danger de la sécurité de l’État et l’appartenance à une entité terroriste, ce qui suscite des inquiétudes internationales quant à l’avenir des libertés en Algérie.

Appel à sa libération

Les experts ont exhorté à la libération de Djamilah Ben Touiss et à l’annulation de toutes les accusations portées contre elle, affirmant que son procès pour des accusations de terrorisme compromet les libertés fondamentales dans le pays. Ils ont exprimé l’espoir que l’Algérie respecte ses engagements internationaux et garantisse le droit à la liberté d’expression lors de l’audience prévue le 2 octobre 2024.

Le cas de Djamilah Ben Touiss reflète la tension persistante entre les autorités algériennes et le mouvement populaire, avec des conséquences graves sur la liberté d’expression et l’art en Algérie.

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