Des experts de l’ONU demandent au gouvernement algérien de cesser de cibler les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes et les organisations civiles

Communiqué de l'Observatoire des Droits de l'Homme

En septembre dernier, des experts de l’ONU ont adressé une lettre au gouvernement algérien concernant la persistance des attaques contre les défenseurs des droits de l’homme, les avocats, les syndicats indépendants et les organisations de la société civile. À ce jour, ils n’ont reçu aucune réponse. La lettre a abordé des cas spécifiques concernant les avocats des droits de l’homme, Toufik Belali, Sofiane Oualli, Omar Boussaâk, le syndicaliste Raouf Mellal, l’activiste des droits de l’homme Youva Mengalat, l’activiste environnemental Karim Kheima, le journaliste Merzoug Touati, et le Collectif des familles de disparus.

Il est important de noter que cette lettre a été envoyée par des rapporteurs spéciaux des Nations Unies concernant la situation des défenseurs des droits de l’homme, la promotion et la protection du droit à la liberté d’expression, le droit de se rassembler pacifiquement et la liberté de former des associations, l’indépendance des juges et des avocats, ainsi que le Groupe de travail sur la détention arbitraire.

Les experts ont déclaré : « Nous exprimons notre grande préoccupation face à la détention arbitraire, à l’intimidation, aux menaces, à la criminalisation, aux mauvais traitements, aux restrictions, et aux violations qui affectent la liberté d’expression, de rassemblement pacifique, les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes, les avocats et les syndicalistes en Algérie. » Ils ont ajouté : « Nous sommes également préoccupés par la récurrence de certaines condamnations pénales utilisées sous prétexte de lutter contre le terrorisme, en particulier l’article 87 bis du Code pénal » ; soulignant les normes internationales relatives aux droits de l’homme, qui stipulent que les avocats doivent exercer leurs fonctions sans menace, intimidation ou entrave. »

Les experts ont demandé au gouvernement des éclaircissements sur les cas mentionnés dans la lettre, y compris les raisons factuelles et juridiques justifiant les arrestations, condamnations et poursuites judiciaires des personnes citées. Ils ont également rappelé l’importance de garantir le droit à un procès équitable et à une procédure régulière.

Enfin, les experts ont demandé que des mesures soient prises pour garantir le travail des défenseurs des droits de l’homme, des avocats, des syndicats indépendants et des organisations de la société civile, en leur fournissant un environnement propice à l’exercice de leurs activités légitimes pour les droits de l’homme, sans crainte d’intimidation ou de criminalisation.

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