Hichem Aboud annonce porter plainte contre Tebboune et Chengriha pour terrorisme

L’écrivain algérien opposant Hichem Aboud, qui a été victime d’une tentative d’enlèvement par le régime de son pays en Espagne, a annoncé qu’il allait intenter une action en justice contre le président Abdelmadjid Tebboune, le général Saïd Chengriha et tous les responsables algériens en Espagne
Lors d’une rencontre avec des étudiants journalistes jeudi soir à l’Institut supérieur de journalisme et de communication de Casablanca, l’opposant algérien en exil en France a précisé que son dossier, pris en charge sérieusement par les autorités espagnoles, a été transféré du tribunal pénal de Barcelone au pôle spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, ajoutant que ces responsables « seront pourchassés à vie et ne pourront jamais quitter le pays ».
Aboud a qualifié l’incident qu’il a vécu en Espagne d’acte terroriste », soulignant qu’il n’a pas été affecté par la tentative d’enlèvement.
Il a également critiqué les autorités algériennes pour avoir inventé des antagonismes et des crises avec le Maroc, affirmant que « cela fait partie d’une stratégie pour masquer la corruption et appauvrir le peuple algérien ».
L’opposant algérien a insisté sur le fait que les richesses humaines et naturelles de son pays ne profitent pas aux citoyens, les plongeant dans la pauvreté et la précarité. Selon lui, « le régime militaire tente de masquer cela en créant des tensions avec le Maroc ».
Il a aussi confirmé que « les dirigeants militaires sont à l’origine de la rupture des relations avec le Maroc », les qualifiant d' »analphabètes et d’ignorants », précisant qu’il n’y avait pas de restrictions pour les Marocains d’entrer en Algérie ou d’obtenir un visa auparavant.
Aboud a exprimé son rejet de la politique de division entre les peuples de la région maghrébine, soulignant qu’à une époque, la région bénéficiait de la liberté de circulation et de l’absence de frontières, avec une grande proximité entre les familles des deux pays.

De son côté, Abdelkebir Akhchichen, président du Syndicat national de la presse marocaine, a exprimé son soutien à Hichem Aboud, soulignant que l’écrivain algérien faisait face à de nombreuses persécutions et à des atteintes à la liberté. Il a ajouté que l’opposant représentait « une voix raisonnable » parmi les Algériens, rejetant le récit militaire qui transforme le pays voisin en un ennemi classique. « Nous voulons dépasser ce récit dangereux qui pourrait conduire la région à des conséquences irréparables », a-t-il précisé.
Akhchichen a aussi souligné que l’accueil d’un journaliste algérien ne constitue ni un acte de tutelle ni une incitation à la haine, mais plutôt une volonté d’écouter et de promouvoir l’unité dans la région.
Enfin, les forces de la garde civile espagnole ont libéré l’écrivain et opposant algérien Hichem Aboud après qu’il ait été enlevé à Barcelone par des inconnus alors qu’il se promenait dans un quartier huppé, portant un sac et cherchant une adresse qu’il n’a pas pu trouver, immédiatement après son arrivée de Bruxelles.

lemediterraneen24

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