La France envisage d’annuler l’accord de 2013 avec l’Algérie dans un contexte d’escalade diplomatique
La crise diplomatique entre Paris et Alger continue de s’aggraver, alors que la France envisage des mesures décisives, notamment l’annulation de l’accord de 2013 permettant à l’élite politique et diplomatique algérienne d’entrer sur le territoire français sans visa.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a expliqué lors d’une interview accordée à la chaîne « BMTV » que son pays étudiait sérieusement la possibilité d’annuler cet accord, en raison du refus persistant de l’Algérie de coopérer sur le dossier migratoire, notamment après son refus de rapatrier 60 de ses ressortissants inscrits sur les listes d’expulsion françaises.
Cette situation de blocage a intensifié les tensions entre les deux parties, d’autant plus après que l’Algérie ait expulsé 12 diplomates français, amenant Paris à appliquer une mesure de réciprocité, exacerbant ainsi la crise.
Retailleau a affirmé que la France est déterminée à contraindre l’Algérie à collaborer sur les questions migratoires, ajoutant que Paris exige également la libération de l’écrivain français d’origine algérienne Boualem Sansal, qualifiant cette demande de « nécessité humanitaire ».
De son côté, le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, avait précédemment appelé à mettre fin aux privilèges accordés aux détenteurs de passeports diplomatiques algériens, les jugeant « injustifiés », et avait proposé leur suppression comme mesure de représailles rapide, tout en veillant à préserver les liens culturels et familiaux avec la communauté algérienne en France.
Ces évolutions marquent une nouvelle phase de tensions accrues, chaque camp restant campé sur ses positions, sans initiatives diplomatiques concrètes pour apaiser la crise, laissant présager une aggravation des relations entre les deux pays.
