SHOAA condamne l’emprisonnement des militants de la campagne « Manich Radi » et considère que l’escalade compromet les efforts d’apaisement

Communiqué de l’organisation SHOAA pour les droits de l’Homme

L’organisation SHOAA pour les droits de l’Homme exprime sa profonde inquiétude face à la poursuite des campagnes d’arrestations menées par les autorités algériennes, et ce malgré l’annonce de l’amnistie présidentielle et des mesures d’apaisement le mercredi 25 décembre 2024. Ces mesures étaient censées contribuer à calmer la situation politique dans le pays. Cependant, ce jeudi 26 décembre 2024, des militants, dont Elias Sleij, Sofiane Rebaï, Mohamed Saïd et Rayan Meki, ont été placés en détention pour avoir participé à la campagne hashtag « Manich Radi », largement diffusée sur les réseaux sociaux, où ils ont exprimé pacifiquement leurs protestations contre les conditions économiques, sociales et politiques en Algérie.
Ces arrestations confirment que les autorités continuent de réprimer les libertés publiques et de restreindre la liberté d’expression, renforçant ainsi les sentiments de frustration et de méfiance envers les autorités au lieu d’apaiser la situation. Alors que la présidence annonçait l’amnistie comme une étape vers la détente, les actions répressives contre les voix critiques exprimant pacifiquement leur désaccord avec les politiques en vigueur se sont poursuivies.

SHOAA affirme que cette escalade des campagnes d’arrestations sape complètement tout discours sur des mesures d’apaisement ou une volonté réelle d’engager un dialogue national. L’organisation exige la libération immédiate des prisonniers d’opinion et insiste sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement.

L’organisation réitère son appel aux autorités algériennes à faire preuve de courage politique et à garantir le respect des droits et libertés fondamentaux consacrés par la Constitution algérienne et les traités internationaux ratifiés par l’Algérie, y compris le droit à la liberté d’expression. Elle appelle également à un véritable processus d’ouverture politique et à une presse libre en Algérie.

Lien vers l’article de SHOAA ici

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