Algérie

Poutine Humilie Tebboune et Chengriha et les remplace par Haftar et le Burkina Faso

Au 80e anniversaire de la victoire soviétique, Vladimir Poutine a réuni autour de lui plus de vingt chefs d’État : Xi Jinping, Lula da Silva, Abdel Fattah el-Sisi, Miguel Díaz-Canel, Nicolás Maduro, Ibrahim Traoré, Mahmoud Abbas, même Khalifa Haftar. Tous invités, tous reçus. Tous, sauf Abdelmadjid Tebboune.

À l’occasion du 80e anniversaire de la victoire soviétique, la Russie a accueilli un large éventail de chefs d’États et de hauts dignitaires venus des quatre coins du globe: le Belarus, Cuba, Vénézuela, le Vietnam et la Serbie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Slovaquie, la Libye, le Burkina Faso, la Palestine, la Mongolie, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, la Bosnie-Herzégovine, du Myanmar, d’Israël, de l’Inde, de l’Éthiopie et de la Malaisie.

Pour un régime qui a misé toute sa politique étrangère sur l’allégeance à Moscou (voir notre article: Cinq preuves que le régime militaire algérien est la marionnette de la Russie), abstentions répétées à l’ONU, dizaines de milliards injectés dans l’armement russe, flatteries diplomatiques allant jusqu’à qualifier Poutine d’ »ami de l’humanité« , l’exclusion est plus qu’un camouflet. Ce n’est pas un oubli. C’est un désaveu. Une radiation. Le Kremlin ne considère plus l’Algérie comme utile ni fiable. Des régimes plus dociles, Ouagadougou, Bamako, Benghazi, ont pris sa place. Et pire encore : Moscou affiche publiquement sa préférence pour Haftar, rival direct des ambitions algériennes en Libye. Même en tant que vassal, elle est jugée obsolète.

Le Kremlin a accueilli une réunion entre le président russe et le commandant suprême de l’armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar.

Ce choix n’est pas accidentel. Il traduit un désaveu clair. Le Kremlin a basculé vers des partenaires plus malléables : Ouagadougou, Bamako, Benghazi. Ces régimes offrent des bases, accueillent Wagner, et suivent sans conditions. Alger, en revanche, ne fournit ni accès militaire ni flexibilité diplomatique. Elle refuse Wagner, redoute l’influence des conseillers russes, et bloque toute intégration poussée. Même la Syrie, ravagée par la guerre, a cédé son espace aérien et son territoire à Moscou. Alger, elle, propose des visites symboliques et des discours creux. Officiellement neutre, elle supplie le Kremlin en coulisses. Après la chute du régime Assad, les services algériens ont couru à Moscou en panique, exposant leur dépendance et leur impréparation. Cet épisode a entamé leur crédibilité aux yeux du Kremlin.

Saïd Chengriha et Abdelmadjid Tebboune, enfermés dans une logique soviétique dépassée, ont surestimé leur importance et sous-estimé à quel point ils étaient facilement remplaçables. Obsédés par le Maroc et le dossier du Polisario, paralysés par leur propre illégitimité et l’indifférence de la population, ils ont accumulé depuis 2020 une série d’erreurs stratégiques qu’ils ne peuvent plus corriger. Ils ont réclamé une place dans les BRICS sans offrir ni économie, ni technologie, ni levier géopolitique. Rien, hormis des slogans fatigués. Poutine ne cherche pas des symboles, mais des outils utiles. Alger est perçue comme un poids mort.

Le régime algérien voulait s’imposer comme arbitre régional. Il est aujourd’hui obsolète. Même ses anciens parrains ne le considèrent plus comme fiable.

Le message est sans ambiguïté : le régime Algérien ne compte plus.

Abderrahmane Fares.

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